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Les comptes rendus de l'Appam'Amap

AG 29nov12

- Compte rendu d’Assemblée Générale -

Jeudi 29 novembre 2012


Présents : Excusés :
Angel              Candice          Katrin              Marielle                       Claire
Louise             Jean                Fred                Lucie                           Valérie
Joël                 Oscar             Céline              Mme. Sanchez
Bernard          David              Irène                M. et Mme Verdier
Bart                 Odile               Laurent
Bérangère      Manue             Marc
Françoise       Chantal           Hélène
Jean-Louis      Nicole              Mathias

Actualités

* Marie-Thérèse est hospitalisée depuis de longues semaines, elle a subi 4 opérations et devrait sortir dans les prochains jours. L’activité de la ferme a été fortement perturbée pendant son absence et le sera encore jusqu’à son complet rétablissement. Bert-Jan a vendu des vaches et supprimé les marchés ; il ne travaille plus qu'avec les amaps.

Céline et Françoise vont coordonner la mise à disposition des amapiens volontaires pour aller aider Bert-Jan aux tâches les plus accessibles.

* La médiathèque de Pamiers consacrera toute la semaine 49 au gout et au terroir. Odile, Angel et Fred y tiendront une conférence sur les amaps le samedi 8. Pour l’occasion, ils ont préparé pour les visiteurs un quiz qui récompensera le meilleur d’entre eux avec un panier de légumes.

* Le repas de début d’année aura lieu le 26 janvier à l’Etrier. Le principe de réaliser un menu avec les produits disponibles chez nos différents producteurs sera reconduit sous la baguette de la famille Mourlane qui se chargera d’organiser la formation d’une équipe de cuisiniers.

* début 2013, au sein du bureau et de l’équipe des référents, des changements sont à prévoir et sont souhaitables. Ils apporteront des énergies neuves à l'appam'AMAP.

· Odile du poste de Présidente,

· Jean-Louis du poste de trésorier,

· Nicole, référente poisson est remplacée par Lucie .

· Fred, référente légumes est remplacée par Marielle,

· Jean-Louis, référent chèvres est remplacé par Candice,

· Chantal, référente viande CHERCHE UN REMPLACANT !!!!!


Le mot de la Présidente

« L’amap est un partenariat solidaire basé sur la confiance entre des familles et un paysan, elle représente en ce sens une alternative singulière aux modes de commercialisation et de consommations conventionnels. C’est moyen efficace et aujourd’hui connu pour soutenir une agriculture locale et respectueuse de l’environnement, des animaux et des hommes. Elle assure une garantie et un revenu aux producteurs qui font le choix de la diversité, de la qualité et de la distribution en circuit court.

Le principe est séduisant et les amaps dégagent une image positive dans la population (La France compte environ 1600 amaps). Pourtant, dans un bassin de vie de 20 000 habitants comme Pamiers, notre amap peine à poursuivre son essor. Le nombre de familles n'augmente pas (inférieur à 40 en 2012) aussi le nombre de paniers livré est toujours un peu juste pour les producteurs et le remplacement des membres actifs difficile. En France, des amaps meurent faute de bénévoles.

Les regroupements de consommateurs se sont multipliés pour manger en circuit court et c'est bien mais il faut veiller à la spécificité des amaps et sans doute en redéfinir les principes, 10 ans après leur création. Un chantier de réécriture de la Charte est lancé pour 2013.

Les amaps sont également la cible du gouvernement pour des questions infondées de fiscalité.

L’heure est donc à la redéfinition de ce qui nous unit en tant qu'amapiens et au questionnement sur notre fonctionnement et sur notre communication si nous voulons garantir un avenir à notre appam’AMAP ».

· Quels sont les principes INTANGIBLES d'une AMAP ?

· Quels principes peuvent être assouplis ?

La discussion a été menée par petits groupes de 4 ou 5 et restituée collectivement l'avis de chaque groupe.


Concertation autour des principes fondateurs des amaps

Le lien paysan/famille

Le lien et la confiance qui se tissent entre les familles et les producteurs sont essentiels. Le partenariat change nos habitudes de consommation et éclaire notre vision du monde paysan, il nous invite à devenir solidaire et engagé. Ce partage est enrichissant pour nous et nos enfants au travers de ce que nous mettons dans leurs assiettes. Il est également riche pour les producteurs qui ont des rapports personnels avec les familles et des retours sur les produits qu'ils nous apportent.

L’aide à la ferme

Nous rappelons que la charte des amaps prévoit que le consommateur vienne régulièrement à la ferme pour proposer son aide. Nous avons cependant tous conscience, y compris les producteurs, que nous ne sommes pas suffisamment disponibles pour honorer cette partie du contrat et que toutes les tâches ne sont pas forcément à notre portée.

Il nous semble malgré tout important de continuer à organiser les visites annuelles des fermes et de pouvoir se mobiliser collectivement et PONCTUELLEMENT en cas de coup dur.

* L’engagement saisonnier

Cette notion fait débat car c’est la plus contraignante pour le consommateur et elle freine manifestement un certain nombre de potentiels nouveaux adhérents. Elle représente pourtant un gain de visibilité dans l’exercice de la production et offre une garantie financière au producteur qui lui permet le cas échéant d’investir dans l’amélioration de sa structure. Il est donc peut souhaitable d’assouplir cet engagement pour mieux séduire nos futurs amapiens. Certains consommateurs engagés depuis longtemps dans l’amap y voient aussi deux effets pervers :

· Une certaine lassitude à consommer toujours les mêmes produits, les dissuadant de renouveler leurs contrats d’une année à l’autre,

· Une pression liée justement aux liens qui les unissent aux producteurs, et qui les encouragent à renouveler  leurs contrats d’une année à l’autre.

L’investissement dans la vie associative

C’est un thème récurrent depuis la création de l’amap’AMAP, il faut admettre que nous ne sommes pas tous disposés à devenir des membres actifs et cela se vérifie dans le monde associatif en général. L’engagement envers un producteur est déjà une forme d’investissement, nous devons nous en contenter et concentrer nos efforts à trouver un grand nombre de nouveaux adhérents et parmi eux quelques âmes plus volontaires que la moyenne.

La communication

Nous partons du principe que les gens intéressés par le système des amaps peuvent trouver facilement l’information qu’ils cherchent ; nous avons un site bien tenu et le réseau Midi-Pyrénées est également bien renseigné. Il n’est pas nécessaire d’être présent partout mais nous devons cibler nos interventions.

C'est le bouche à bouche qui fonctionne le mieux.


Tour de table des producteurs

Jean

Avant d’aborder le bilan d’une saison très encourageante, Jean revient sur le principe des amaps et sur une notion qui n’a pas été évoquée. Avant de devenir un acte solidaire et militant, prendre un contrat en amap engage le consommateur à acheter une part de la récolte du producteur. C’est cet accord qui change en profondeur les modes de production, le rapport à l’argent, la relation famille/paysan, et la qualité des produits. Les pêches bio n’ont à l’heure actuelle aucun autre débouché que celui du circuit court (amap ou vente directe). C’est grâce à cette filière et aux innovations scientifiques qu’elle a pu générer dans le domaine du bio que Jean peut aujourd’hui nous fournir des pêches de qualités après trois années de tâtonnement et d’effort.

Malgré l’échec des cerises en juin, cette saison est globalement une réussite. La qualité des pêches a été enfin à la hauteur de ses ambitions, les abricotiers ont un peu plus produit que l’année dernière et la récolte des pommes qui vient de se terminée est très satisfaisante en volume et en qualité. Le renouvellement des vergers de pêchers et d’abricotiers continue et la plantation de la vigne a commencé. Jean parvient à se dégager un peu de revenu grâce à son activité.

Angel et Isabelle

Angel comprend l’intérêt du principe adopté par Jean mais éprouve une certaine difficulté à l’adapter à son mode de distribution puisqu’une partie de sa récolte est réservée aux marchés et la vente directe. Il s’appuie sur un rapport poids/prix un peu plus cher que celui du marché pour évaluer le panier de l’amap qui représente 1/3 de son CA. La principale difficulté réside dans la répartition des volumes entre ses différentes filières de vente. La production des pommes de terre génère aussi un surcroit de travail pour un résultat qui ne le satisfait pas,  l’idée d’un partenariat avec un autre producteur est une piste envisagée.

Isabelle devient agricultrice, et par conséquent salariée de l’exploitation. Ils vont donc devoir à court terme, doubler leur production, et trouver de nouvelles amaps et de nouveaux marchés pour écouler leur récolte. Ils doivent aussi investir dans une nouvelle serre et en appelle aux amapiens pour les aider à financer ce projet, sans passer par l’emprunt, et en préachetant le maximum de paniers en janvier 2013.

Katrin

Katrin est partante pour renouveler le partenariat l’année prochaine en réduisant les distributions à la période des produits frais uniquement c’est-à-dire 7 mois environ.

Bart

La baisse du nombre de colis amorcée en 2011 s’est confirmée cette année, mais l’activité est globalement stable grâce à la création d’un nouveau groupe sur Colomiers.

La notion de part de récolte est tout à fait novatrice mais elle atteint ses limites quand il essaie de la mettre en application à l’élevage. Bérangère attache de l’importante au contact avec les consommateurs, elle nous encourage à venir au moins une fois par an à la ferme et pas nécessairement pas pour apporter de l’aide.

Marc et Audrey

Malgré un début de saison compliqué à cause du froid, le bilan de l’année est positif. Les ventes ont été boostées par le marché de Toulouse et les visites du véto-homéopathe ont porté leurs fruits. Marc et Audrey voudraient quitter Pleychou l’année prochaine et acquérir leur propre ferme, le projet est en bonne voie et devrait aboutir par un déménagement pour Alzen en novembre 2013. Cet investissement se traduira par la nécessité de doubler le cheptel et la production et de s’équiper d’une machine à traire. Marc nous remercie pour notre soutien et encourage les consommateurs à être investis et sensibilisés même s’il y a moins de paniers.

Laurent

Laurent a un statut un peu particulier au sein de l’amap puisqu’il n’est pas agriculteur, il trouve l’expérience très intéressante ; ce partenariat change vraiment le rapport à l’argent, au produit et aux personnes, c’est ce qui fait sa singularité par rapport aux marchés par exemple.

L’année s’est bien passée, il y a eu quelques changements toujours bien gérés dans les contrats.

Le fait que certains adhérents ne se présentent aux distributions qu’en tant que simples consommateurs sans être investis dans la vie associative ne le dérange pas.

Jean-Marc  représenté par Nicole

L’exploitation a énormément souffert des conséquences de la sécheresse de cet été, à tel point que sa pérennité a été menacée, les CDD n’ont pas été renouvelés et l’activité a tourné au ralenti pendant quelques mois. Finalement il semblerait que la situation se soit arrangée et Jean-Marc espère retrouver un rythme de croisière début 2013. Nicole passe le relai à Lucie au poste de référente.

Hélène et Mathias

La filière amap progresse chaque année, elle représente aujourd’hui la moitié du chiffre d'affaires et c’est une bonne chose ; ce partenariat et les liens qui en découlent apportent un véritable bol d’air à Hélène qui est comme tous les agriculteurs 100% investie dans son activité 7 jours sur 7. C’est aussi un moyen d’écouler les gros poulets boudés par la grande distribution.

Il y aura quelques changements l’année prochaine :

· Le prix du poulet passera à 17,50 €

· Pour la découpe, nous pourrons choisir entre le sauté et les ailes et ce choix sera définitif pour la saison.

Bert-Jan et Marie-Thérèse

Le chiffre d'affaires propre à l’appam’AMAP a baissé de 1900€ entre 2011 et 2012. L’exploitation traverse un moment difficile lié à l’état de santé de Marie-Thérèse. En attendant son retour et son rétablissement, leur présence sur les marchés est suspendue.

Le prix ne changera pas l’année prochaine.


La synthèse de la présidente

Durant cette AG d'échanges et de discussions,

* des principes forts unissant les amapiens de Pamiers ont été exprimés unanimement :

· Agriculture respectueuse de la nature, des animaux et des hommes

· Agriculture locale

· Partenariat solidaire paysans famille

· Juste rémunération des paysans

* L'importance des engagements a été réaffirmée. Ils sont vitaux pour les paysans et pour les liens familles – paysans.

· Engagement ANNUEL pour les contrats

· Aide PONCTUELLE en cas de besoin sur une ferme.

Mais bien sur, la souplesse et la compréhension font également partie de nos principes.

* quant aux nouvelles familles, nous sommes contents de les accueillir. Il est à la fois important d'en chercher des nouvelles mais il faut laisser le temps, les évolutions se faire, sans perdre ni notre énergie, ni notre âme. "Préacheter un panier est déjà un engagement, un acte militant !"

* Je constate que l'équipe de référents se renouvelle régulièrement, sans bruit, que l'appam'AMAP est bien vivante et je lui souhaite une longue vie.